Regards croisés sur l’Église et la sexualité

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Regards croisés sur l'Église et la sexualité

Une première !!!

Le 8 février 2019 lors de la journée pédagogique et comme annoncé précédemment et pour la première fois, les professeurs et tout le personnel du CSND et de ND de Bel Air se sont retrouvés au domaine des Oliviers à Légny de 13h30 à 17h, pour un temps commun, une conférence-débat : conférence animée par Monseigneur GOBILLARD et Thérèse HARGOT, après la parution de l’ouvrage Aime et ce que tu veux, fais-le.
Nous étions plus de 300 participants.
Le thème retenu est l’approche de la question de la vie affective relationnelle et sexuelle en milieu scolaire. Regard croisé de l’Église et de la société sur la sexualité.

Comprendre la réalité des relations affective, relationnelle et sexuelle de nos élèves dans notre société connectée et éclairer les éducateurs que nous sommes afin de rester lucide et crédible auprès de nos élèves, étaient les objectifs de cette conférence.
C’était de l’avis de l’évêque aussi, une première de se retrouver avec Mme HARGOT devant des éducateurs pour une conférence débat.
Cette alternance de prises de parole entre un évêque et une sexologue, a mis en lumière deux visions opposées de la sexualité. Pour l’Église catholique, la sexualité est fondée sur la relation à l’autre, le don qui touche la personne entière : âme, esprit, et corps. Alors que dans notre société, marquée par un accès facilité à la pornographie, la sexualité se caractérise aujourd’hui par la recherche de jouissance. Par conséquent, l’autre devient un objet de plaisir. La capacité à entrer en relation avec l’autre et à aimer en vérité s’en trouve abimée.

Deux constats
– Nos élèves, même très jeunes, même involontairement, entrent dans la sexualité avec la pornographie. Celui qui n’est pas dans la normalité aujourd’hui, c’est celui qui n’a jamais vu d’images pornographiques.

– Être en couple est l’autre normalité de nos élèves aujourd’hui, alors même qu’ils n’ont pas fini de construire leur personnalité.

De l’importance de la parole de l’adulte et de l’interdit.
C’est bien aux adultes qu’il revient d’éduquer les jeunes à avoir confiance en eux, à apprendre à dire non et à parler de la beauté de la sexualité. Dans le cadre scolaire, Thérèse HARGOT nous invite à poser une parole d’adulte sur ces questions de sexualité, en particulier quand les propos d’un élève ou un événement surgit dans l’établissement. La sexologue nous incite également à interdire aux couples d’élèves de se rendre visibles car ils n’ont pas la maturité nécessaire.Regards croisés sur l’Église et la sexualité
Par ailleurs, les couples exercent une pression sur les autres élèves qui se sentent obligés d’être en couple, également.
L’établissement scolaire doit, plutôt, être l’espace de construction des amitiés. Elle nous rappelle que l’interdit, vécu comme une promesse de bonheur à vivre, permet aux adolescents de se construire. Quand il n’y a pas d’interdit, les jeunes vont le chercher encore plus loin. Dans le cadre familial, un collégien ne doit pas dormir avec un moyen de communication dans sa chambre. Les adultes peuvent montrer l’exemple en déposant tous les soirs, comme leurs enfants, le portable dans un lieu défini.
Un nouveau défi s’offre à nous: aider nos élèves à construire leur estime de soi, pour qu’ils soient en mesure de choisir de dire non.
Pour ce faire, Mme HARGOT redit combien il est important qu’au moins 3 fois dans l’année, du collège au lycée, on puisse assurer cette éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle. Trois modules à considérer : la connaissance et l’estime de soi, le développement personnel et la vie affective.
Reste à former des moniteurs volontaires sur chaque site, pour que l’accompagnement des jeunes sur cette éducation à la vie affective devienne réalité.
Christelle GORLIER & Daniel OGBONE


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